Sortie nature : Mini stage à la découverte de la Gorgebleue , oiseau rare

Dim 6 avril 9h30/12h aux Moutiers en Retz (44)

+ d'infos

Actu du moment : ECOFESTIVAL ! Et vous, c’est quoi votre « demain » rêvé ?

Pour célébrer ses 30 années d’existence, l’Association Hirondelle crée des rencontres entre les acteurs et les actrices du territoire du Pays-de-Retz (44) et avec ses habitants et habitantes. D’abord itinérant du 1er au 23 mai 2025 le festival proposera ensuite un temps fort le samedi 24 mai 2025 à Chaumes-en-Retz (44) au parc de la Blanche à partir de 9h30, toute la journée jusqu’à 23h.
Le but de ces deux événements ? Fêter le vivant et rêver ensemble le monde de demain : un monde grouillant de vie, plus écologique, solidaire et joyeux. Afin de vous donner un peu l’eau à la bouche et commencer à vous inspirer un autre monde, voici quelques exemples de projets inspirants réalisés en France mais aussi quelques initiatives du Pays-de-Retz, à lire ci-dessous.
  • Télécharger le programme de l’EcoFestival itinérant du 1er au 23 mai en cliquant ICI
  • Télécharger le programme du temps fort de l’EcoFestival le 24 mars à Chaumes en Retz en cliquant ICI (à venir!)

Une « école du dehors »

/ Une école du dehors aux Sorinières, au sud de Nantes

Grâce au concept pédagogique l’école du dehors, tous les élèves de maternelle la Tilleulière, aux Sorinières, apprennent à compter grâce à la nature. Les cours sont organisés sous forme de « séances » et ont lieu régulièrement depuis l’hiver et s’achèveront au printemps. La commune précise sur sa page Facebook que : « À travers des activités ludiques en lien avec les compétences travaillées en classe, les enfants apprendront régulièrement en pleine nature, favorisant ainsi leur curiosité et leur développement personnel ». Lorsque l’on sait que dans les années 1980, le temps passé en extérieur pour les enfants était majoritaire (sources : Clément Rivière, maître de conférence à l’université de Lille, et auteur du livre Leurs enfants dans la ville, Enquête auprès de parents à Paris et à Milan, P.U Lyon) et qu’aujourd’hui il est d’à peine une heure par jour. C’est une des solutions pour faire renouer les humains avec les milieux naturels qui les nourrissent et leur permettent de vivre au quotidien.

Article Ouest France du 31 mars 2025 – Cliquer sur image pour lire l’article
/ Désimperméabilisation et renaturation des cours d’école avec les « Cours Oasis », exemple à Paris

Depuis 2017,  les établissements scolaires de la ville de Paris sont accompagnés dans la transformation de leurs cours de récréation pour mieux répondre aux enjeux climatiques, urbains et sociaux (usages de l’espace). Une cour d’école Oasis est plus végétale, avec des points d’eau, des matériaux naturels et moins d’asphalte. Les élèves et adultes qui interviennent dans l’établissement sont associés à la démarche dès le début.

/ Végétalisation des rues avec des permis de végétaliser comme à Paris

Depuis 2015 les parisiens et parisiennes peuvent se voir délivrer un « permis de végétaliser » qui permet, collectivement, de fleurir le pied des arbres, de jardiner en pleine terre après le retrait du bitume ou d’installer des jardinières au sol sur l’espace public. En 2025, à l’occasion de la révision de son Plan Local d’Urbanisme, la ville de Paris a orienté un vaste programme de végétalisation de la capitale, via ses trottoirs, les toits ainsi que les mûrs d’ici 2030. L’une des initiatives assez spectaculaire est peut-être la transformation de la place de la catalogne (14e) en micro-forêt sur 4 000 m² avec pas moins de 470 arbres. Cet aménagement permet de réduire l’effet îlot de chaleur de 4 °C de cet environnement hautement minéral.

Place de la catalogne 14e arrondissement de Paris © Ville de Paris
/ Libres poussées des sauvages et distribution de graines locales comme à St Michel Chef Chef (44)

La commune invite les habitants et habitantes à laisser librement pousser les plantes indigènes sauvages au pied des mûrs et va même jusqu’à distribuer gratuitement des graines pour les encourager à le faire de plus en plus. L’Association Hirondelle animera une conférence sur le sujet de la nature en ville le samedi 10 mai de 10h à 12h dans le cadre de l’Ecofestival itinérant. Le but sera de mieux comprendre l’intérêt de ces plantes sauvages naturelles qui représentent un potentiel de nourriture non négligeable pour les chaines alimentaires du monde sauvage qui peuple aussi nos communes.

Un crepis, plante mellifère, qui pousse dans la rue sur un fond de mûr bleu, magnifique © Association Hirondelle
/ Signaler pour laisser pousser les sauvages en ville à Pornic

C’est un bon début grâce à l’Association Hirondelle et au groupe bénévole « Jardin Naturel », les habitantes et habitants peuvent signaler leur volonté de laisser pousser les plantes sauvages spontanées qui investissent les trottoirs en face de chez eux. Comment ? Grâce à un pochoir imprimé soit sur le trottoir au sol en face de l’habitation, soit sur le mur de séparation avec la rue. Ce pochoir peut s’emprunter à l’Association Hirondelle auprès du groupe Jardin Naturel.

Seul hic, les services d’entretien des espaces verts à Pornic sont externalisés, c’est à dire que cette tâche est réalisée non pas par des agents municipaux mais par des entreprises extérieures qui n’ont pas toujours l’information. Ainsi, certains habitants et habitantes ont vu leurs plantes sauvages coupées malgré leur volonté de les laisser pousser. Affaire à suivre ..

Article de Ouest France du 8 mars 2024
/ La ville de Saint-Brevin-les-Pins, réfléchit actuellement à la création d’une micro-forêt via une commission mixte environnement

Les élu·es réfléchissent pour l’heure à l’emplacement de la future micro-forêt, question épineuse et délicate qui en fonction du lieu choisi peut favoriser ou au contraire défavoriser la biodiversité présente (Article Reporterre ICI). Comme pour la place Catalogne à Paris, c’est une excellente idée sur des sites très pauvres en biodiversité, et/ou anciennement bitumés, et/ou en milieu minéralisé afin d’apporter de la fraicheur notamment.

© Ville de St Brevin les Pins

Gestion de l’eau de pluie

/ Gestion des eaux de pluie, comment vers revenir l’eau dans les sols ? Exemple aux Mureaux (78)

Depuis 2006, la ville des Mureaux (78) s’est fixée l’objectif «zéro réseau d’eau pluviale» inscrit dans son projet de rénovation urbaine. La collectivité a mis en place des techniques alternatives de gestion des eaux de pluie telles que les noues, chaussées à structure réservoir, tranchées drainantes…

/ Autre exemple de gestion des eaux pluviales pour la gestion des eaux pluviales à Lyon

Habiter autrement nos territoires

/ L’habitat solidaire, écologique et participatif

Il a été l’un des premiers projets en France dans les modèles d’habitat participatif et écologique, il se prénomme « Mascobado », il se situe à Montpellier, et dure depuis plus de 10 ans. Lors de l’aménagement de la ZAC des Grisettes en 2012, la mairie avait acté un engagement politique fort en réservant deux lots pour des projets d’habitat participatif, un concept qui était tout nouveau en France alors, encadré par la toute nouvelle loi Alur de 2014. Ce nouveau modèle prévoit une « promotion immobilière autogérée par les habitants », ce qui veut dire que des citoyens et citoyennes peuvent se regrouper pour acheter un terrain et construire un ou plusieurs immeubles (gardant la maîtrise d’ouvrage du projet) dans le but d’y habiter et de le gérer mutuellement. Une sorte de coopérative mais appliquée à la construction immobilière, comme son nom l’indique.


Documentaire produit par On passe à l’acte, et réalisé en 2015

/ Des « Hameaux Légers » partout en France, et particulièrement dans l’Ouest

Le Hameau léger du Placis est un lieu de vie écologique et participatif créé avec le soutien de la commune de Saint-André des Eaux, près de Dinan (Côtes d’Armor).

Depuis 2023, 8 habitats réversibles ainsi que des espaces communs se sont installés sur un terrain communal constructible d’environ 4700m2, mis à disposition par un bail emphytéotique de 80 ans contre un loyer de 5000€ par an (environ 50€ par mois et par foyer). Chaque habitant·e est ainsi propriétaire de son habitat et utilise le terrain municipal avec les quasi mêmes droit qu’un propriétaire classique.

Le principe se développe un peu partout en France avec des municipalités volontaires qui souhaitent trouver des solutions écologiques et accessibles financièrement pour loger de nouveaux habitants et habitantes sur leurs territoires, une alternative au lotissement. Les hameaux légers permettent de sortir les terrains de la spéculation immobilière en les conservant dans le giron public. Ils permettent aussi de préserver les sols et les espaces naturels d’une artificialisation trop grande. En effet, les habitats concernés sont démontables et ne modifient pas les fonctions perméables des sols. La végétation déjà existante est elle aussi préservée. Par ailleurs, ces lieux ont pour but de remettre au goût du jour l’idée de « communs ». Ainsi, un bâtiment commun est systématiquement construit au sein de ces hameaux. On y retrouve souvent une grande salle commune avec cuisine, un espace de réunion, une buanderie, des chambres d’ami·es, une salle de bain. Le but est de mutualiser des outils et des espaces afin là aussi, de réduire leur impact environnemental et de créer davantage de lien social et de solidarité entre voisins et voisines.

Plus d’information sur leur site internet en cliquant ICI

Maison commune passive du Hameau Léger du Placis © Association Hameaux Légers
/ Les nouveaux véhicules style « vél’auto »

Pour lui, la question de la mobilité peu énergivore se pose davantage en campagne qu’en ville. Alors Michel, 67 ans, a eu une idée. Il a pris le meilleur de l’auto et le meilleur du vélo pour les combiner. Ça donne un prototype hybride un peu fou mais qui tient la route : le « véloto », testé par le média Brut en Aveyron.

A Pornic, plus proche de nous, l’association Réinventons-nous a proposé le 22 mars de tester sur la Ria l’un de ces vélo-cargo améliorés de la marque française KARBIKES. Le but était de planter la petite graine du changement dans nos habitudes de déplacements avec des véhicules plus adaptés à nos besoins, bien moins lourds, bien moins polluants et/ou couteux en ressources naturelles.

/ Protéger durablement des milieux naturels et/ou semi naturels grâce à la loi

« L’ORE » une Obligation Réelle Environnementale est un outil juridique qui existe depuis 2016 et pourtant il est encore trop méconnu. Pourtant l’ORE permet à tout un chacun et chacune de protéger légalement des milieux naturels dont on est propriétaire en signant un contrat avec une instance publique ou une association environnementale. La protection peut aller jusqu’à 99 ans renouvelables sachant que cette protection se poursuit même après changements de propriétaires. Le contenu du contrat peut être très libre.

Sur le site des Rautardières, à Challans en Vendée, l’association Les GarnemAnts bénéficie depuis juin 2021 d’un terrain de 2,3 hectares mis à disposition par Pierre Frelon, adhérent de l’association. Ce terrain, premier maillon du réseau de résilience que l’association souhaite développer, est devenu un lieu dédié à la sensibilisation à l’environnement et à la protection de la biodiversité, tout en promouvant l’alimentation locale. C’est donc tout naturellement que ses membres ont décidé de transformer cet espace en Réserve de Biodiversité, officialisée par la signature d’une Obligation Réelle Environnementale couvrant l’ensemble du site. Grâce à cet engagement, le jardin médicinal, les haies, la mare, le chêne centenaire abritant un théâtre de verdure, ainsi que la forêt comestible, seront préservés pour près d’un siècle.

Plus d’infos sur les ORE sur le site du Cerema en cliquant ICI

Inauguration d’une Réserve de Biodiversité aux Rautardières : un projet des GarnemAnts à Challans (85) – Agir Environnement

Bien entendu, la liste est non exhaustive, il existe plein d’excellentes initiatives partout en France et dans le monde, mais aussi certainement sur le territoire du Pays de Retz. Toutes ces initiatives individuelles et/ou collectives ne profitent pas toujours d’une large diffusion médiatique, mais elles existent. Elles dépendent aussi toujours des volontés politiques des territoires, des associations, des élu·es politiques, et des motivations bien entendu. Cependant avec de la volonté, et même un petit groupe de quelques personnes il est en notre pouvoir de reproduire ces exemples partout en les adaptant aux spécificités territoriales. Il est peut-être venu le temps de s’emparer de tous ces enjeux et idées à nos échelles communales déjà un maximum, qu’en pensez-vous ?

En attendant, venez vous inspirer lors de l’EcoFestival itinérant du 1er au 23 mai puis le samedi 24 mai toute la journée au Parc de la Blanche à Chaumes en Retz (44)

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut